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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 20:34

 

Visite de Thérèse au camp de Ain el Heloui 29-3-2010

Après plusieurs demandes et un peu de patience Maksim et moi avons pu entrer dans le camp des palestiniens à Saida. 

Nous étions accueillis dans le local de l’association: une table de ping pong sans filet, des photos sur un mur, des toilettes turcs, le sol en béton, sur des fauteuils usés avec des petites tables en plastique. On fume autour d’un café, en discutant de leurs besoins.

Ils essaient des choses, faire sortir les enfants, leur faire voir autres choses que la routine, de les occuper…

L’été ils ont la plage. Ils ont récemment organisé une colonie à saint Sauveur avec des enfants libanais, ce qui a été très intéressant à leur yeux.

Notre guide improvisé nous a emmené faire un tour dans le camp, une ville dans la ville, une continuité si l’on veut, peut être un peu plus de pauvreté, une école de l'uneroi, pas assez de place pour les enfants du camp, qui se bousculent dans les rues, ou travaillent avec leurs parents.

 «Pourquoi tu ne vas pas à l’école? «Pourquoi l’école ne vient pas à moi?»

Il y a un véritable problème d’éducation, manque d'établissement et de personnel, mais pourquoi aller à l’école et l’université si on ne peut avoir de travail ensuite??

La moitié est au chômage, la moitié de ceux qui travaillent le font illégalement.

Cela fait souvent deux générations que les familles vivent ici, mais beaucoup d’entre elles veulent retourner dans leur pays, la Palestine, qu’occupe actuellement Israël.

Il y a le "Fateh" il y a le "Hamas", un dédale politique pour une résistance multicolore.

Samedi on a rencontré deux palestiniens, leur arme: faire des vidéos, des photos

Essayer de parler un peu de ce peuple à qui on a volé une identité pour une culpabilité européenne, étrangère à eux.

Le camp fait toujours la même taille depuis qu’il a été crée, reconstruit plusieurs fois, cependant la population, elle, n’a cessé de croître.

Les gens construisent les maisons et les immeubles comme ils peuvent, les rues se rétrécissent de plus en plus.

Les piétons et les voitures bouchonnent dans des rues non entretenues ou s ‘écoulent l’eau…P1060601-copie-1.JPG

 

L’hôpital n’est pas assez gros pour le nombre d’habitants (un nouveau est en construction mais toutes constructions, tout commerce est soumis au contrôle de l’état, ce qui bien sur multiplie les délais)

Notre guide nous répète plusieurs fois «on survit»

Oui mais suffit-il de survivre? Quelle place donner à l’espoir pour ces enfants? Pour quel avenir?

 

 

 

 

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