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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 22:46

La déclaration du Patriarcat copte catholique sur la nouvelle Constitution

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- La nouvelle constitution est considérée comme étant la plus longue de l’Égypte, car elle compte 247 articles, dont 42 nouveaux, 18 articles dans la section des libertés et 45 articles concernant les ouvriers et les paysans.
- La Constitution inclut plusieurs articles – pas seulement un seul – qui concernent directement les citoyens chrétiens. Il s’agit des articles : 3, 50, 53, 64, 74, 180, 235, 244.
- De plus, le préambule et certains autres articles ne concernent pas directement les chrétiens, mais ceux-ci en bénéficient, spécialement dans le domaine des droits civils et des libertés comme les suivants :

1. Le préambule indique que le peuple égyptien accepte « La Vierge Marie et son nouveau-né et la protège durant son sacré voyage à travers l’Égypte, un fait qui exprime le respect et l’appréciation pour la religion chrétienne ».

L’introduction de l’Islam en Égypte a favorisé la protection des chrétiens égyptiens des Romains qui occupaient l’Égypte durant cette période ; des milliers de martyrs égyptiens moururent en effet pour défendre l’Église du Christ.

Le préambule utilise la fameuse maxime de Sa Sainteté Shenouda III : « Ce n’est pas nous qui vivons en Égypte, mais c’est l’Égypte qui vit en nous ». De plus, le préambule souligne que Al-Azhar et l’Église égyptienne apprécient ce que l’armée du peuple fait pour protéger la volonté nationale et, en utilisant les paroles du peuple égyptien, « nous sommes en train d’écrire une Constitution qui préserve nos libertés et protège la Nation de toutes les menaces contre notre unité nationale ».

2. L’article 3 de la Constitution établit que « les principes et les règles des égyptiens, chrétiens et juifs, sont la source principale de la législation qui règle leurs affaires personnelles et religieuses et la manière dont ils choisissent leurs propres leaders ». Cet article souligne l’indépendance de l’Église et des chrétiens égyptiens en matière d’affaires religieuses.

3. L’article 50 établit que « le patrimoine civil et culturel – autant matériel que moral – de l’Égypte dans toute sa diversité et de ses principales phases historiques (ancien Égypte, copte et islamique) est un bien national et de l’humanité que l’État s’engage à maintenir et à préserver, comme le patrimoine culturel architectonique, littéraire et artistique, chacun avec ses caractéristiques. L’endommagement de n’importe quel bien est un crime punissable par la loi ». L’État consacre une attention particulière au maintien du pluralisme culturel en Égypte.

4. L’article 53 affirme que « tous les citoyens sont égaux en droits, devoirs et liberté devant la loi, sans discrimination sur la base de leur religion ou credo. La discrimination et l’incitation à la haine sont considérées comme un crime punissable par la loi ». Cela signifie que quiconque est l’objet de discrimination a le droit de citer en jugement le responsable de tel acte, ce qui limite la persécution des chrétiens, des femmes et autres. 

5. L’article 64 affirme « la liberté absolue de credo, de profession religieuse et garantit la possibilité de construction de lieux de culte pour les croyants, comme un droit que l’on peut exercer sans limitations ou restrictions ». 

6. L’article 74 établit que « la formation de partis politiques ne doit pas être basée sur la religion ou sur une discrimination de type sexuel, ethnique, sectaire ou géographique ».

7. L’article 180 stipule qu’un quart des sièges dans les conseils locaux doivent être réservés aux jeunes de moins de 35 ans et, parmi eux, un quart des sièges sont à réserver aux femmes. La représentation de paysans et d’ouvriers est requise dans la mesure d’au moins 50 % des sièges totaux, pourcentage qui doit inclure une représentation appropriée de chrétiens et de personnes handicapées. Cela implique la garantie d’une représentation de chrétiens dans les conseils locaux.

8. L’article 235 établit que le Parlement, lors de sa première séance après l’adoption de la Constitution, s’engage à promulguer une loi qui règle la construction et la restauration des églises afin de permettre le libre exercice des rites chrétiens ». C’est l’expression du désir de tous de remédier aux dommages que les églises ont subi durant la guerre au terrorisme et au sectarisme, en plus de la possibilité de construire de nouveaux édifices.

9. L’article 244 stipule que « l’État doit s’engager pour garantir une représentation appropriée de jeunes chrétiens, de personnes avec un handicap et des égyptiens résidents à l’étranger dans la première réunion du Parlement, comme cela est établi par la loi ». C’est là une discrimination positive qui aide ces groupes à accéder aux sièges parlementaires avec des proportions égales en contournant donc les conditions qui en empêchaient l’accès.

 

 

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